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Le blog de Pierre Lalanne
6 septembre 2010

Encore un jour qui vient au monde...

"A toute autre saison, je préfère l'automnefabie_Rodez
Et je préfère aux chants des arbres pleins de nids
La lamentation confuse et monotone
Que rend la harpe d'or des grands chênes jaunis..."

automne_2010Moins connu que la chanson d'automne de Verlaine (poèmes saturniens 1866), ou les feuilles mortes de Prévert (1945), ce texte (poésies 1891-1905) du poète rouergat François Fabié  résonne encore dans bien de mémoires de générations d'écoliers qui l'ont, parfois sous la contrainte, ânnoné sur les bancs de la communale.
Comment l'oublier!

L'automne...Le voilà qui approche, à grands pas, doucettement, par des signes apparents, tels le racourcissement des jours ou quelques beaux et chauds après-midis, en contraste avec la fraîcheur du crépuscule et des petits matins.
Là-bas, probablement, la brume doit "pêcher" sur un gave ou encercler des hauteurs. Comme si chacune des figurations s'évertuait à prendre de la distance avant de se disperser, à l'instar de ces dissensions, publiques ou privées...
A l'heure présente, une préoccupation. Les repères essentiels, d'abord...puis, un rituel!
Ouvrir une fenêtre, une autre...toutes ouvertures favorisant l'intrusion de la nature dans un intérieur. L'acmé de grands ensembles ne procure pas telle faculté. Pas plus qu'à une époque, fort lointaine aujourd'hui, les immeubles cossus d'un arrondissement huppé...le seizième...au 6ème!

Premier café...première clope...Ah! l'herbe à Nicot...
Premiers plaisirs, abstrus probablement à qui n'apprécie guère le premier ou se défie de la seconde. Ou même des deux!
Quelques gouttes..."il tombait des hallebardes à l'arrière saison"...
Autant de révélateurs...l'évidence de la rentrée! Terme générique, si l'on en juge par les analyses, les commentaires et les perspectives développés sur tous les tons, dans tous les sens.
Qu'attribuer à l'expression, quand, pour bon nombre, le quotidien n'aura guère varié d'une saison à l'autre.
Retiendra-t-on les impératifs scolaires ou universitaires dont la coupure fut significative. Deux, voire trois longs mois...et, pourtant, une impression de brièveté!
Retiendra-t-on aussi, nécessairement, la réalité de la rentrée sociale, fortement teintée cette année par l'exacerbation des relations entre partenaires sociaux. Ainsi les qualifie-t-on...
Avant sa probable transposition dans la rue...le 7 septembre!
Ne s'agira-t-il pas de réagir à la énième réforme du (des) régime (s) de retraites. Une de plus. Comme si les dispositions Balladur (1993) et Fillon, déjà...(2003) n'avaient pas suffisamment désincarné un sytème déjà bien peu avantageux pour le plus grand nombre.
En la circonstance, à chacun ses responsabilités. Chacun n'est-il pas concerné, directement ou indirectement.?
Notamment, celles et ceux qui découvriraient la protestation sociale, une première grève, une toute première manifestation...l'intérêt et le bien fondé d'une mobilisation populaire.

Que retirer de ces dernières semaines?
Pour les uns, toute période estivale serait synonyme de rencontres. Plus ou moins brèves selon le vécu dit-on, ou sur le mode spéculatif d'hebdomadaires en mal de contenu. Périodes de retrouvailles, aussi, favorisées par le hasard, les circonstances ou de projets anciens, trop souvent différés jusqu'alors.
Pour d'autres, accros à l'actualité, la triste, pour ne pas écrire, l'indigne répétition d'actes et de comportements attentatoires aux fondamentaux républicains.
Etonnant? Que l'on se remémore ce slogan d'un printemps...ensemble, tout est possible!

Deuxième café, deuxième cigarette...
stan_getzUn doigt sur la touche d'un transistor...Un défilé de stations au gré de la bande FM à situer le bon port. Une aubaine pour l'auditeur réfractaire à toute information en boucle -que d'aucuns rapprochent de la bonne et vieille propagande d'antan- mais plutôt soucieux de l'harmonie d'un ensemble alternant pages musicales et news. En somme, la réceptivité aux unes et un minimum d'attention aux autres...
Ou l'inverse!
A l'instant présent, l'intérêt ne résiderait pas en de telles considérations.
D'autres priorités? Oui et non...enfin si l'on veut.
La posture apparaîtra abusive, à priori...avant l'annonce par le speaker de service du morceau à venir sur les ondes "I can't get starded".
Pas n'importe quel morceau. Pas n'importe quel instrumentiste...Stan Getz.
Un grand moment de plaisir en perspective...Monsieur Stan Getz, écrira-t-on ici, improvisant sur son sax jusqu'à lui arracher comme une longue plainte!
A l'instar d'une prestation inoubliable dans un club de jazz, autrefois...le Café Montmartre? le Journal Montparnasse? le Caveau de la Huchette...
A song after sundown...

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